Extrait d'Histoire d'enfance de Jean-Jacques Rembert :
"La peur tordait mon ventre. Francis et moi étions poursuivis de près par des soldas nazis, Roxane ma chienne venait d'être tuée par l'un d'entre eux. Nous étions cachés dans une poubelle pleine de déjections d'animaux mais la terreur était plus forte que le dégoût qui nous serrait le cœur. Trois de nos amis avaient été pris lors de la dernière chasse et nous n'étions plus qu'une quinzaine à être encore libres dans le quartier mais "libres" façon de parler car libres de se faire traquer est une drôle de forme de liberté.
Les gardes passent, ils ne nous voient pas, sauvé, mais il faut que l'on reste là au moins quelques heures pour être sur de ne pas se faire prendre. Mon ami est pourchassé pour la seule et unique raison qu'il vit et qu'il est juif. Moi je ne suis pas juif mais mes amis son plus important que ma propre sécurité. De toute façon mon père me bas et ma mère est morte sous ses coups je ne garde de souvenir d'elle que le livre ou elle à écrit sa vie et qu'elle tient de sa grand-mère je ressens encore dans mon corps ses paroles tremblantes : Jean-Jacques prend se livre écrit ton histoire a la suite de la mienne, ne pleur pas je t'en pris et fuit de la maison tu pourras trouver refuse chez les julianos" les larmes commence à coulé sur mes joues nettoyant mon visage poisseux au souvenir de cette scène. Les julianos étaient la famille juive de Francis, les nazis les ont pris mais Francis et moi avons fuit et rejoint une bande d'une trentaine d'enfant juif. Peut de temps après les chasse ont commencé et nous n'étions plus que quinze avant cette nouvelle chasse. Le battement de cœur de Francis à coté de moi me ramène à la réalité. Nous tentons de nous endormir à tour de rôle.